
Labé_ Dégagement des emprises de la route : Certains occupants regrettent qu’il n’y ait pas eu de préavis
Depuis lundi dernier, la commune urbaine de Labé est en guerre contre les occupants illégaux qui paralysaient jusque-là la circulation.
Plusieurs campagnes avaient été entamées et ont avorté avant cette nouvelle qui semble être la bonne.
Du marché des légumes communément appelé Yenguema en passant par la pente de la Sassée jusqu’au rond-point de l’hôpital régional les activités se font et n’épargnent aucun occupant.
Mamadou Aliou Diallo, occupant déguerpi déplore qu’il n’y ait pas eu de préavis :
« A leur arrivée, ils ont tout cassé, se comportant comme des éléphants dans un magasin de porcelaines.
Ils auraient dû nous donner un délai ne serait-ce que de deux jours, certains d’entre nous ont été battus, si nous occupons la chaussée, c’est à eux de nous trouver un point de chute car nous avons des familles à nourrir… »
Trouvé entrain de dégager ce qui était autrefois son kiosque, Oumar Barry fustige un manque de stratégies de la commune :
« Il y a de l’espace ici, l’espace à récupérer est de 10 m, il n’y avait pas moins de nous toucher et si on doit nous faire partir, ils auraient dû construire ailleurs et nous demander d’aller occuper ces espaces.
Maintenant, on ne sait plus que faire, nous sommes sans travail et allons de crise en crise par exemple moi, mon employeur a tous les documents requis pour une occupation de l’endroit qu’on occupait… »
Thierno Ibrahima a été déguerpi mais trouve que sur le bas-côté de la route, il y a un espace qui permet de les recaser le temps d’écouler la marchandise que bien d’entre eux avaient achetée avec les dernières économies qu’ils puissent récupérer leur investissement au risque de faire d’énormes pertes.
Tkillah Tounkara