
Labé : Présentation des vœux au gouverneur de région : Le préfet s’illustre par un discours musclé mais détendu
Lundi 4 janvier 2020, les autorités administratives et militaires ont présenté leurs vœux de nouvel an au gouverneur de région Madifing Diané.
Cette visite a été ponctuées de discours et d’échanges au nombre desquels le discours du préfet de Labé, Safioulahi Bah où, il a retouché à tous les points qui lui tiennent à cœur.
Dans ce discours fleuve de 20 mn, le préfet de Labé a d’abord salué les partenaires financiers actifs sur le terrain tout en leur rappelant de venir souvent au suivi mesurer l’adéquation entre les mots et les actions sur le terrain puis il a abordé la menace terroriste de plus en plus présente dans les discours officiels :
« C’est vrai qu’il y a des menaces jihadistes chez nous, cela se manifeste par la construction des mosquées qui ne répondent à aucun critère régi par la loi et le financement ne suit aucune procédure bancaire… »
Puis Safioulahi Bah a touché le cas du nouveau Général Boston Bangoura à qui au plus fort des crises sociopolitiques, il avait été demandé de sortir l’armée :
« …Il s’est carrément opposé, il a dit que l’armée ne sortira pas s’il n’y a pas une réquisition, c‘est ça l’administrateur.
La fallu que le ministre Bourema Condé fasse une réquisition pour que l’armée soit autorisée à sortir, c’est une preuve de compétence qui justifie qu’il soit gradé… »
Visiblement toujours déçu du fait que le PM Kassory Fofana ait été pris à partie deux fois au cours de la même année à Labé, Safioulahi Bah estime avoir porté le chapeau pour tout le monde parce que c’est s nature et parce qu’il est contre l’injustice que cela puisse plaire ou heurter.
Sur la question des acquis, le préfet de Labé a souligné qu’il est témoin en tant qu’administrateur il y a eu des lignes qui ont bougé comme l’ANAFIC arguant que la volonté de toutes les communes ne leur aurait ps permis de mobiliser un tel financement, l a aussi cité l’université de Labé et le bitumage qui est partiellement fait imputant l’inachèvement des travaux aux crises sociopolitiques récurrentes dans la zone.
Aussi il a rappelé que manifester est un droit constitutionnel qui doit se faire selon l’esprit de la loi mais pas par érection de barricades par des mineurs qui extorquent de l’argent à leurs propres parents.
Ousmane K. Tounkara