
Labé : le mouton roi de la tabaski et les salons de coiffure dames peu fréquentés
A quelques heures de l’Aïd el Kebir commémorant le sacrifice d’Abraham pour les citoyens du culte musulman, tout semble se liguer pour empêcher une fête belle dans tous les foyers et ce faute à la conjoncture actuelle.
Ce samedi sur l’esplanade du Palais de la Kolima improvisée en marché au bétail, l’animal sacrificiel se négocie entre 850000 et 2000000 de francs guinéens avec une spéculation d’un autre genre.
Chez les coiffeuses pour dames, la clientèle est aussi rare qu’un pour sur la tête d’un chauve, Aissatou Sow, coiffeuse espère que ça va s’inverser mais reconnaît que l’affluence est pas de mise, son argument pas un membre de l’équipe ne passe la nuit à l’atelier en ce moment contrairement aux fêtes antérieures.
Cette morosité se vit aussi dans les ateliers de couture où les clients ne sont vraiment pas au rendez-vous.Une couturière autonome nous a confié avoir reçu du coupon à coudre que ces trois derniers jours, maigre consolation comparée aux jours fastes.
Le leppy tissu traditionnel qui avait connu une hausse folle, suite à un sursaut d’orgueil identitaire né sur les réseaux sociaux, il y’a deux mois se négociant alors jusqu’à 500000 oscille aujourd’hui entre 220 et 350000 francs guinéens.
A l’occasion de la fête de Tabaski la solidarité familiale est exhumée et bien de personnes rentrent au bercail pour communier avec les autres membres et ce qui du coup a de fortes répercussions sur le secteur transportuaire.
L’état de délabrement des routes, la vieillesse et le manque d’entretien des engins de transport interurbain font que le prix de la traversée Labé-Conakry a connu une certaine hausse, chose que ne veut pas avouer le responsable syndical Mamadou à Bangoura qui évoque les contraintes de la route plus de 6 h de route pour 409 km et l’impossibilité pour les transporteurs massés à Labé d’aller à vide à Conakry où les passagers affluent.
Transporteur sur l’axe Conakry-Labé, maître Amadou Diallo avoue que le prix du billet est passé de 115000 à la fourchette 150000 et 200000 francs,expliquant cette hausse par le fait que depuis trois jours, dans son cas, il poiraute à Labé sans l’ombre d’un client.