
Labé : la célébration de l’Aïd divise
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Pour cette année 2017 ,alors même que les autorités religieuses ont déclaré la célébration pour le dimanche 25 à l’instar des coreligionnaires du monde entier dont l’Arabie Saoudite ,l’influence de certains foyers traditionnels locaux s’est encore une fois fait sentir car les ressortissants de ces zones ont dans leur absolue majorité jugé nécessaire de prolonger leur jeun de 24 heures pour en terminer ce lundi.
Les pesanteurs traditionnelles sont si présentes que Abdoul Goudoussy partisan du lundi exhibe comme argument que l’Arabie Saoudite et la Guinée sont situées sur deux continents différents qu’ils ne peuvent à cet effet pas rompre le ramadan le même jour sans savoir que le décalage horaire est si minime que cette argument n’est plus valable de nos jours.
Une vieille dame dénommée Thierno Mariama Kesso fait elle, preuve d’une certaine sagesse en prônant que chaque individu puisse librement choisir sa voie tout en sachant qu’il n’y a que deux voies : la bonne et la mauvaise mais tout de même elle a opté pour le respect de la parole des autorités religieuses .
Mamadou Aliou Diallo est un citoyen qui tout en respectant la consigne de célébrer la fête dimanche s’est aussi lamenté que cette désunion prenne pareilles proportions de nos jours il regrette au passage que des détails anodins divisent la communauté musulmane foutanienne de nos jours.
Ayant célébré l’Aïd Dimanche conformément aux recommandations des responsables nationaux du culte Elhadj Mamoyudou Diallo estime que la taille de la lune et le temps qu’elle est restée visible dans le ciel dimanche soir sonne comme une preuve irréfutable que ceux qui ont prolongé la pénitence ont eu tort de le faire .Ce matin du Lundi la file de véhicules en partance pour la préfecture de Lelouma était importante .
Il faut noter que des zones comme Labé Dhepperé, Garambé dans le voisinage de Labé ou encore Zawia , Koula et toutes les localités rurales de Lelouma excepté la ceinture urbaine célèbrent la fête ce lundi, il en est de même pour la sous préfecture de Timbi dans la préfecture voisine de Pita. Ces dernières années cette question nodale du calendrier cultuel a fait naitre un certain mépris des autorités religieuses par les foyers islamiques qui souffrent le chaud et le froid envers et contre tout le monde.
Ousmane Koumanthio Tounkara