
Labé: des policiers lancent un assaut sur le quartier général des forces sociales
Labé a connu une journée agitée mercredi 25 juillet, autant les grévistes ont durci le ton, le gouvernement semble exaspéré et a décidé de lâcher ses sbires sur les premiers cités.
D’abord une poignée de commerçants croyant savoir que certains de la profession ont ouvert leur commerce à Conakry a voulu forcer pour vaquer à ses affaires avant de se voir contraint de fermer et la surexcitation a vite envahi des jeunes qui ont barricadé certaines artères du centre ville.
Pour la riposte deux pick up d’agents des de la CMIS ont débarqué pour tenter de ramener l’autorité dans la cité et en ont profité pour violer le quartier général des forces sociales situé dans le complexe Hoggo Mbouro au bout d’un échange de pierres contre du gaz moutarde.
Elhadj Lamine Sangaré secrétaire général de l’inter syndical est dépité :
« ils ont violé notre bourse de travail ici, ils nous ont gazé jusqu’à ce qu’ ils ont voulu, c’est les jeunes qui ont empêché l’extrême ».
Alhassane Diallo autre leader syndical n’en revient non plus pas :
« on a été obligés de sortir par les fenêtres pour nous protéger, ça c’est les forces de l’ordre qui sont les commis de l’Etat qui ont fait ça ».
Autre personnalité de la hiérarchie syndicale a exprimer son désarroi, Elhadj Maladho Zawia Diallo qui lui n’a pas hésité à trouver un responsable de cet assaut :
« nous imputons cette responsabilité à l‘autorité régionale et préfectorale, c’est eux qui ont le commandement des fores de l’ordre quand les fores de l’ordre rentrent dans le QG, dans la bourse de travail nous n’avons pas à imputer la responsabilité à quelqu’un d’autre ».
Jusqu’au coucher du soleil les forces de l’ordre quadrillait la zone qui ressemblait à un champ de batille avec des traces de projectiles et des tubes de gaz lacrymogènes abandonnés.
De nombreux engins ont été caillassés dont la voiture de Elhadj Lamine Sangaré dont les lunettes ont été soufflées par la violence de l’assaut des forces de l’ordre.
Toutefois, petite note de satisfaction dans ce chaos, le président de la délégation spéciale qui avait opposé un refus catégorique à une éventuelle marche des forces vives est revenu sur sa décision comme pour rectifier le tir après les vives critiques citoyennes.
Ousmane K.Tounkara, correspondant d’Aminata.com