Kouroula a beau être un quartier administratif que la desserte en eau courante pose un problème depuis de longues années .
A la cité des fonctionnaires de Kouroula , les femmes enseignantes et celles mariées à des enseignants vivant dans la cité en sont venues à crier leur ras le bol ce 30 octobre.
Tenin Traoré déplore cette pénurie dont les contraintes sont incommensurables :
« je suis là depuis 4ans mais depuis au moins deux ans qu’on a aucune goutte au robinet, j’ai deux installations en plus pour essayer de trouver de l’eau ,chez les voisins ils nous permettent juste de puiser trois bidons, nos maris se démènent mais le résultat n’est pas encore probant »
Nantenin Bayo renchérit :
« quand l’eau coule à la pompe les rare fois où elle vient c’est à deux heures ou trois heures pendant que tout le monde dort et même si vous rompez votre sommeil vous ne pouvez remplir plus que trois bidons. »
Dame Souaré elle, déplore que les enfants de ces familles payent le prix fort de cette crise par le transport sur de longues distances parfois sous un soleil ardent de la vitale denrée.
A 11h après s’être prêtées à nos questions ;les femmes ont pris la direction du siège de la guinéenne des eaux où le directeur Hady Barry les a reçu et a servi un discours où s’alternent dédouanement et victimisation :
« les gens confondent souvent affaire d’électricité et d’eau, le courant électrique peut parcourir 30km/s contrairement à l’eau, Labé c’est un relief accidenté, il y a des zones basse et des zones hauts. De jour en jour le nombre de consommateurs augmente, sachez qu’il y a une certaine quantité d’eau qu’on doit produire par jour ,je précise 2880 mètres cube d’eau par jour ,il y a des moments où l’eau monte on a besoin de 400 Volts pour produire. »
Sans promettre un gain de cause aux visiteuses Hady Barry a promis e faire des propositions arrangeantes à sa hiérarchie et plaidé pour que les citoyens facilitent le fonctionnement de son service en s’acquittant de la facture d’eau et à temps.
Ousmane Koumanthio Tounkara