
Depuis 1993, la date du 3 mai est consacrée journée internationale de la presse.
Une opportunité de mesurer le chemin parcouru en terme de liberté des médias, jauger les conditions de vie ainsi que l’accès à l’information.
Boubacar Timbo Diallo directeur d’une des nombreuses radios qui écument la cité de Karamoko Alfa se réjouit que cette année la date tombe à un moment où pas un journaliste n’est en conflit avec la loi contrairement aux 11 années de gestion d’Alpha Condé.
Idrissa Sampiring Diallo pour sa part nuance :
« Je pense souvent à ce document qui a été signé à Labé ici par des gens qui prétendent parler au nom des 4 grandes familles interdisant aux médias de donner la parole à des citoyens libres comme eux et qui ont des droits consacrés par la constitution comme eux, c’est déjà une menace qui pèse sur le journalisme dans la ville… »
Sur les conditions de vie des professionnels de médias, Boubacar Timbo Diallo rappelle qu’il ya quelques jours un rapport a été publié indiquant que 60% des journalistes guinéens ne sont pas sous contrat dûment signé une chose déplorable pour qui sait que bien d’entre eux croulent sous le poids des arriérés.
Idrissa Sampiring Diallo enfonce le clou et donne un coup de pied dans la fourmilière :
« Il y a ici des médias qui n’ont jamais eu un salarié, des médias qui n’ont ni les moyens, ni la volonté de donner le minimum vital à leurs collaborateurs, un journaliste qui a faim ne peut pas être libre… »
Sur la question de l’accès à l’information, Boubacar Timbo Diallo trouve que les médias d’état sont privilégiés laissant les faits divers aux privés pour vivre.
Même analyse pour Idrissa Sampiring Diallo qui illustre ce deux poids deux mesures des puissances publiques :
« Un chef de service préfectoral peut tout de suite intervenir dans une certaine presse dès que ses propos sont diffusés tu vas le voir se faire convoquer par le préfet… »
Tkillah Tounkara