A LA UNENouvelles des Regions

Komoya (Damakanya) : des jeunes manifestent contre la vente de leur cimetière

Komoya est un district relevant de la commune rurale de Damakanya Préfecture de Kindia. Le torchon brule entre les jeunes et les autorités de cette localité. Ils accusent ces dernières d’avoir vendu une partie de leur cimetière aux particuliers. Ils sont massivement descendus sur les lieux dans la matinée du mardi 29 mai 2018 pour exiger la restitution de ces domaines. 

Il était 10h 20 minute lorsque notre équipe de reportage est descendu sur les lieux. La vente de terrain est devenue récurrente à Kindia.  Mais ventre un domaine ou sont enterrés les morts, c’est une autre réalité.  Même si le domaine a été delimité pour éviter tout morcèlement,  la jeunesse de Komoya accuse l’équipe dirigeante de ce district d’avoir vendu une partie de leur cimetière. Interrogé, Mohamed Lamine Bangoura un des jeunes manifestants, explique : « notre cimetière nous a été retiré, vendu aux enchères, nous ne savons à qui. Nous avons pour la première fois attiré l’attention des autorités. On est tous venu sur les lieux. Nous avons delimité en plantant des arbres. A notre grande surprise, nous constatons que la délimitation qui a été faite, a été violée. Notre grand regret d’ailleurs, nous remarquons que les camions qui déposent les agrégats sur les terres vendus de notre cimetière, font des tours et retours sur des tombes.  Quel malheur. C’est pourquoi aujourd’hui  toute la jeunesse est là pour un seul langage : récupérer notre cimetière entre les mains de ces rapaces », a-t-il martelé.

A LIRE =>  Enseignement Supérieur: "Ça fait plusieurs mois, nous nous trouvons dans une situation très précaire" précise Thierno Sadou Diallo

Muni des instruments comme la daba, le coupecoupe, la serpette, le piquasse, les jeunes en colère scandaient des slogans comme : « ils ont vendu notre cimetière, qu’ils nous restituent. A Bâ le Président ». Les agrégats comme les briques qui étaient sur les lieux supposés être vendus  ont été détruits par les manifestants. « Nous, nous avons jugé nécessaire si nous venons, nous cassons,  ainsi nous saurons qui a vendu à qui. Nous avons dégagé les briques. Le propriétaire rencontrera celui qui lui a vendu le terrain. Et nous qui sommes là, et nos frères qui sont  ailleurs, se rendrons compte celui qui a vendu notre cimetière », insiste il.

De son coté, le secrétaire général de la jeunesse de ce district dit être de messe avec ces jeunes. Mais selon lui, faire des dégâts n’était pas dans leur mission. «  Chaque fois que nous constatons le morcèlement de notre terre, nous rencontrons nos dirigeants pour venir constater les faits. Notre Président ne vient pas et il dit toujours qu’il doit voyager. C’est la quatrième fois aujourd’hui. Nous avons sensibilisé les jeunes pour ne pas créer des dégâts. Cette attitude du Président nous fait comprendre qu’il ait impliqué dans la vente de cette terre », ajoute Soriba Camara.

A LIRE =>  Conakry_Décharge de Dar-es-Salam: les riverains entre risques et inquiétudes

Il est important de préciser qu’aucun incident majeur n’a été notifié. Sur les lieux, on nous a fait comprendre que le Président de District était en déplacement. On s’est alors dirigé chez son adjoint. Malheureusement, l’appartement de ce dernier était hermétiquement cadenassé. Toutes nos tentatives pour le joindre ont été vaines. La terre ou sont enterrés les ancêtres de Komoya ont-t-elle été réellement vendu. Qui sont les auteurs ? L’avenir nous en édifiera.                

                  Abdoulaye Bangoura correspondant d’aminata.com

 

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page

Translate »
Enable Notifications OK No thanks

Adblock détecté

Veuillez supporter aminata.com en supprimant votre blockeur de publicité