
Devant le péril qui guette le patrimoine culturel peuhl du Fouta Djallon, en amazone de la culture de ses aïeux, Hadja Koumanthio Zeinab Diallo et son équipe tentent tant bien que mal de sauver ce qui peut encore l’être.
A cet effet, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, l’équipe a entrepris un vaste travail d’identification des derniers ‘’gardiens du temple’’ entendez les derniers maitres du folklore local avec la visée de faire en sorte qu’ils se retrouvent dans une sorte d’ école où ils seraient pris en charge comme professeur le temps de léguer leur vaste savoir à des jeunes issus des nouvelles générations et mordus de la passion de porter ce lourd héritage.
« …On est en train de faire un travail sur le terrain qui consiste à répertorier tous les acteurs culturels surtout détenteurs d’instruments traditionnels en disparition pour les mettre en réseau et permettre à ce patrimoine musical d’être sauvé. Parce que , ce qui est aujourd’hui constaté la musique, la vraie musique du Fouta Djallon est entrain de disparaitre, on a très peu de ‘’bailool’’ (NDLR : arc musical), on a très peu de flutistes, très peu de violonistes… »
Cependant, l’inspectrice régionale de la culture et du patrimoine et DG du musée du Fouta a pointé du doigt certaines difficultés notamment l’absence d’un moyen de déplacement robuste qui permettrait de faciliter les descentes sur le terrain aux fins d’identification et de collecte car dit-elle, le Fouta dont on parle et qui est pris en compte est celui qui s’étendait jusqu’aux portes du Mandé médiéval au niveau de Dabola dont on parle est l’ancien Fouta avec pignon sur le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau.
Ousmane K. Tounkara