Dans le cadre de la valorisation du potentiel hydrographique de la Guinée, le gouvernement guinéen en collaboration avec le programme des nations unies pour le développement (PNUD) a organisé ce mercredi 15 janvier 2020 à Conakry, un atelier national de démarrage de l’étude pour l’élaboration d’une pré-stratégie nationale d’économie bleue, multisectorielle et sécurisée.
Selon les organisateurs, l’objectif de l’atelier est de Sensibiliser/Informer toutes les parties prenantes sur les objectifs poursuivis; Partager avec l’ensemble des acteurs l’approche méthodologique, les outils de collecte des données ainsi que le planning du déroulement des activités ; Maximiser les synergies avec les autres démarches connexes et de favoriser l’appropriation nationale ; Recueillir les contributions des parties prenantes sur la démarche méthodologique et des outils de collectes.
« L’approche méthodologique est approuvée par toutes les parties prenantes ; Les informations, contributions et idées nécessaires à l’amélioration de l’approche méthodologique sont partagées; Le rapport de l’atelier est élaboré et disponible », sont les résultats attendus.
Dans son discours, Luc Joël Grégoire représentant résident du PNUD a dit que la Guinée dispose d’un littoral qui s’étend sur plus de 300 km, offrant un domaine maritime considérable et 1165 cours d’eau.
« Elle s’attache à créer les conditions d’une transformation économique et sociale durable, en menant à bien tous les chantiers prioritaires inscrits dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), aligné sur les ODD et en ayant une vision stratégique d’avenir au sein de laquelle l’économie bleue se doit d’occuper une place prépondérante en tant que vecteur majeur de transition et levier d’optimisation de la dynamique de développement. L’économie bleue constitue aujourd’hui un nouveau modèle de développement plus ouvert et plus soutenable qui prend appui sur nos spécificités et qui reconnaît nos vulnérabilités. Les espaces maritimes et les eaux territoriales regorgent d’énormes richesses qui en font de grandes zones d’intérêt. (https://www.cbnasia.org) Il est évident que bien exploitées, ces richesses représenteront de réelles perspectives de développement en termes de ressources énergétiques, d’opportunités d’emplois », a-t-il entamé.
Poursuivant, il a fait savoir que l’objectif de cette étude est de faire un état des lieux en vue de dégager les bases d’une pré-stratégie nationale d’économie bleue planifiée, multisectorielle et sécurisée, pouvant être soutenue par des projets et programmes structurants, ainsi que par une coopération internationale et régionale mobilisatrice.
Et de conclure: « Je me réjouis de la tenue de cette rencontre dont l’objectif est de partager avec vous l’approche méthodologique, le planning du déroulement des activités et de recueillir vos contributions permettant ainsi de favoriser une meilleure appropriation. C’est pourquoi la disponibilité de tous les acteurs constituerait une gaze certaine de la réussite de cette étude. Je réaffirme la disponibilité du PNUD à accompagner le Gouvernement dans tous ses efforts pour la réalisation du bien-être des populations guinéennes et l’instauration d’une économie bleue plus résiliente ».
De son côté, Gabriel Curtis ministre des investissements publics et privés a indiqué que ce concept de l’économie bleue concerne toutes les étendues d’eau et les rives, qu’il s’agisse des océans et des mers, des côtes, des lacs, des cours d’eau et des nappes souterraines.
Aux dires de ce membre du gouvernement guinéen, elle implique une série d’activités économiques telles que la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les transports, la construction navale, l’énergie, la bio prospection et toutes les filières du secteur minier sous-marin.
« Ce concept soutient que la bonne santé des eaux douces et des écosystèmes océaniques ouvre la voie à une économie basée sur l’eau et qu’elle garantit aux îles et aux pays côtiers comme aux pays enclavés le bénéfice de leurs ressources naturelles. Il requiert aussi une approche intégrée, holistique et participative incluant la dimension du progrès social dans l’utilisation et la gestion durable des ressources d’où la nécessité pour notre pays de se doter d’une stratégie de de l’économie bleue. Le cadre de l’économie bleue est donc destiné à dépasser l’approche sectorielle classique pour privilégier une approche multisectorielle, intégrée et participative, à de multiples niveaux. Les ressources aquatiques et marines jouent un rôle crucial dans un éventail de secteurs économiques qui procurent des revenus et des opportunités d’emploi pour mettre fin à la pauvreté (ODD. L’un des principaux défis réside dans le fait que les océans et les mers absorbent environ 25% des émissions supplémentaires de dioxyde de carbone dues à la combustion de combustibles fossiles.
L’élaboration de la pré-stratégie et plus tard la stratégie nationale de l’économie bleue, multisectorielle et sécurisée permettra à notre pays de faire face à faiblesse du cadre juridique, politique, réglementaire et institutionnel, la mauvaise planification ainsi que l’absence d’une réglementation du développement côtier qui exacerbent les problèmes déjà existants », a-t-il expliqué.
Avant de terminer, il a réitéré l’engagement de son Gouvernement à soutenir sans faille l’élaboration de la pré-stratégie de l’économie bleue pour assurer une croissance verte et garantir la protection des zones côtières et de écosystèmes fluviaux aux bénéfices des populations vulnérables.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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