
La classe politique guinéenne est souvent sous tension à cause des discours d’attaque et de contre-attaque entre mouvance et l’opposition. Les deux camps se lancent des piques à chaque occasion. L’on se souvient de certains discours des leaders politiques de l’opposition du régime de Conakry. A l’époque, porte-parole de cette plateforme politique, le président du parti UFC qui est d’ailleurs, de nos jours Ministre d’Etat des transports dénonçait certaines velléités du président Alpha Condé.
Au sortir d’une plénière au QG de l’UFDG, Aboubacar Sylla qui a lu la déclaration à l’issu de cette rencontre déclarait que le président de la République par les discours qu’il tient les montre tous les jours que cette velléité est de plus en plus présente et dans ses projets, il (Alpha Condé) a apparemment la volonté de tripatouiller la constitution ou proposer une autre constitution qui puisse lui permettre de briguer un troisième mandat.
« L’opposition républicaine réitère sa farouche volonté de s’opposer systématiquement à toute tentative à briguer un 3ème mandat par le président Alpha Condé. Nous userons tous les moyens pour que cette situation cauchemardesque n’arrive pas en Guinée à savoir que le président de la république brigue un troisième mandat. Alors que la constitution sur laquelle il a prêté serment l’engage à se limiter à deux mandats. N’oubliez pas que même s’il y a demain une autre constitution qui faisait sauter le nombre de mandat, le président de la République actuel a prêté serment sur une constitution dans laquelle il est prévu deux mandats et qu’il n’est pas question d’envisager un troisième mandat », l’on se rappelle.
Poursuivant, l’actuel ministre des transports avait ajouté que si pour une raison d’une autre, il (Alpha Condé) ne respecte pas les dispositions de cette constitution, il sera de haute trahison de l’institution qui est susceptible de lui juger à savoir la haute cour de justice qui refuse de mettre en place plus de 6 ans après qu’elle a été prévue dans la constitution de mai 2010 pour ne pas que cette institution existe.
« Nous avons passé également en revu la situation politique, économique et sociale du pays, nous avons déploré mais malgré nos alertes, nos dénonciations, les marchés de gré à gré continuent… On attribue des marchés à des proches de façon surfacture et l’état prend sur ses propres ressources des montants des dizaines de millions de dollars pour payer des marchés en l’opacité de l’appui total. Tous ceux-ci ont pour conséquence évidemment la situation désastreuse dans laquelle se trouve notre vie économique. Parce que le faible revenu dont nous disposons, aux lieux qu’il soit orienté vers la satisfaction des besoins élémentaires des populations, il est utilisé pour enrichir les proches, les hommes du plan, les membres de la famille à travers des sociétés écrans pour lesquelles on n’attribue des marchés surfacturés et façon totalement illégale », peut-on lire dans le rétroviseur.
Malgré toutes ses déclarations répétitives contre le régime de Conakry à l’époque, il a fallu juste que le chef de l’Etat, Alpha Condé décide de combattre ses adversaires à travers certains qui ont était prêt à changer facilement de camps dès que l’occasion se présentait. Ça été le cas d’Aboubacar Sylla, Ministre d’Etat des transports, de Mouctar Diallo, actuel Ministre de la jeunesse et de l’emploi, Papa Koly Kourouma, Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement et Alhousseiny Makanera Kaké qui s’est retourné au camp de son départ.
De nos jours, la classe politique guinéenne est alimentée par des vives tensions à cause de l’opposition du FNDC à un 3ème mandat pour Alpha Condé. Ce sont ces mêmes personnes qui sont les premiers responsables à soutenir un 3ème mandat pour le président Guinéen Alpha Condé à travers une coalition appelé CODECC. Une proposition contestée par de nombreux citoyens.
Déjà, la convention pour désigner le futur candidat du parti au pouvoir le RPG Arc-en-ciel à la présidentielle prévue le 18 octobre 2020 est en cours. Pour le moment, Alpha Condé rafle la majorité des propositions pour être le candidat idéal du parti au pouvoir.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com
Tel: (+224) 656 77 52 34