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Guinée : l’AVCB commémore l’assassinat de 70 cadres guinéens

L’Association des Victimes du Camp Boiro a organisé le samedi 20 octobre 2018, une cérémonie au pied du mont Gangan pour commémorer l’assassinat de 70 cadres et hommes d’affaires sacrifiés par le régime  d’Ahmed Sékou Touré.

Cette commémoration a débité  par la lecture du saint Coran suivie des prières pour le repos de l’âme des disparus. Après cette étape, dans son allocution le président de l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB), Elhadj Abass Bah :

« En 1971, Sékou avait consulté ses féticheurs pour pouvoir assouvir comme d’habitude ses passions démoniaques. Les féticheurs constants dans leurs pratiques très souvent faites de forfaiture et non loyauté, recommandent à leur client d’exécuter un nombre équivalent à l’âge de Houphouët-Boigny, le président de la Côte d’Ivoire, et cela le jour de son anniversaire.

C’est ainsi, le 18 octobre 1971, plusieurs hauts cadres du pays dont des ministres, des ambassadeurs, des directeurs, des inspecteurs, des ingénieurs, des magistrats, des policiers de haut rang ont été  exécutés cette nuit-là. Ils avaient au paravent  détenus et torturés dans trois camps de notre pays à savoir: le camp Boiro, le camp de Kindia et de Kankan. Leurs corps ont été enfouis dans les fausses communes sous les pieds des monts Kakoulima, Gangan ainsi qu’au champs de tirs du camp  Soudjata Keïta de Kankan », a-t-il déploré.

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Selon lui, ces assassinats s’inscrivaient dans la logique des complots fictifs mis en place par le régime sanguinaire du PDG-RDA. Ceci pour assurer sa survie et masquer ses échecs. « Ces massacres dont nous commémorons la date aujourd’hui, c’est le 47ème anniversaire et ils s’illustrent par leurs caractères barbares, démoniaques et racistes. Ils ont tous été exécutés par Sékou Touré, lui-même et lui seul. La prédication des charlatans s’est avérée fausse et un sacrifice nul et non avenu. La réalité nous en dit suffisamment. En 1984, Sékou Touré mourait, Houphouët-Boigny est mort en 1994 », souligne le président de l’AVCB.

Plus loin, il a ajouté : « Nous souhaiterions qu’on nous rende les charniers où reposent ces innocents et que nous portions le deuil de ces morts. Sachez une chose, quand un Homme est mort, si on ne le trouve pas une sépulture, son âme se promène dans son quartier par ce qu’on s’est pas préoccupé de son corps à sa mort. Or, il est établi que 50.000 morts ont été exécutés chez nous ici, en forêt, en Haute Guinée, en Basse Guinée et au Foutah. Notre soucis, c’est de retrouver les charniers, porter le deuil et libérer notre pays par la même occasion », a-t-il conclu.

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Zézé Enema Guilavogui pour Aminata.com

Tel:(+224)622344542

 

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