

Alpha Condé, le chef de l’Etat guinéen et président en exercice de l’union africaine(UA) décide d’engager un bras de fer avec les syndicalistes à l’origine de la grève des enseignants. Présent à la cérémonie de clôture des 46èmes assises de la Presse francophone à Conakry ce samedi 25 novembre 2017 et au siège du RPG-Arc-en-ciel, le numéro 1 guinéen a menacé de fermer toute radio qui va donner la parole aux grévistes.
Dans un réceptif hôtelier de la capitale guinéenne et devant des centaines de journalistes venus du monde francophone, Alpha Condé déclare : «Désormais toute radio qui diffusera le message d’Aboubacar Soumah (Syndicaliste à l’origine de la grève) sera considérée comme complice et sera fermée ».
Après cette cérémonie, il arrive au siège de sa formation politique qui tient son assemblée générale hebdomadaire. Devant ses partisans, il a réitéré sa menace.
Selon lui, le gouvernement a signé un accord avec le syndicat. Ensuite, il se pose la question comment quelqu’un peut se lever pour faire la rébellion.
«Désormais toute radio qui diffusera les communiqués de Soumah, sera fermée parce qu’elle sera complice de la rébellion. Nous ne voulons plus qu’il y ait de l’anarchie en Guinée. Le syndicat ne peut pas s’engager et quelqu’un se lève pour aller contre ça. Ça c’est l’anarchie, nous n’accepterons plus», a-t-il insisté.
La coalition des élèves et étudiants projettent des manifestations sur toute l’étendue du territoire à partir du lundi 27 novembre prochain. Le syndicat dans l’enseignement privé annonce des sit-in devant les directions communales de l’éducation(DCE) et les directions préfectorales de l’éducation(DPE) le même jour. Les syndicalistes promettent de poursuivre la grève jusqu’à obtenir satisfaction.
Avec ces différentes sorties médiatiques musclées, il y a lieu de se demander si le pays ne se dirige pas vers un lundi noir.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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