
Pour mettre la ville de Coyah en mouvement le jour de la fête de l’indépendance, l’artiste préféré des ghetto-mans, Takana Zion promet un concert géant au peuple de Guinée dans sa ville natale Coyah, située à 50 kilomètre de la capitale Conakry mercredi 02 octobre 2019.
Invité ce mardi chez nos confrères de la radio Espace FM, dans l’émission ‘’GG’’, le rague-man a décrit les préparatifs de cet événement, « ce n’est pas seulement qu’aux populations de Coyah, c’est toute la Guinée mais comme je suis natif de Coyah, donc, j’ai décidé de mettre plus mes activités culturelles à Coyah. Tout le monde est invité. Je ne vais plus me permettre d’organiser des Shows au palais du peuple, c’est une perte, au stade du 28 septembre, les 95% de ceux qui se font fans, ils sautent les murs pour aller regarder les concerts. Quand tu investis des milliards dedans c’est une perte. C’est les mêmes situations avec les Malick Kébé, Tidjane World Musique, Bénédi-Récord, tous ces promoteurs-là. Quand est-ce les artistes vont s’enrichir ici en Guinée dans leur métier avec ça? », s’est-il interrogé.
Poursuivant, il a rassuré la réussite de cet événement malgré sa délocalisation de Conakry pour Coyah, « au moins là-bas, je suis sûr de contrôler tous ceux qui vont venir, ce n’est pas seulement question d’argent parce quand tu calculs les billets d’avion, le cachet que tu vas payer à l’artiste par rapport à la rentrée, ça ne bouge pas en Guinée. Il faut reconnaître que nous avons un pouvoir d’achat très faible et qu’on ne peut pas rendre les artistes riches », a déploré Takana Zion.
Plus loin, il a précisé le coût pour y avoir accès, « c’est payant, c’est 20 milles francs guinéens. Nous on fait des événements selon nos propres moyens. Tu ne peux pas venir demander gratuit partout, c’est une façon de sucer le sang des artistes et après les gens sont-là à mettre sur Facebook tel ou tel est malade, il faut l’assister ou SOS », a-t-il précisé avant de rappeler que le festival de Massougui, il avait fait payer 10 000 GNF aux gens en faisant venir les artistes de Barbidos, de la Jamaïque, du Sénégal et du Mali.
« Imaginez le coût des billets d’avion, leur séjour en Guinée, le prix de l’hôtel, leur déplacement et leur nourriture est-ce-que le peuple malheureux de Guinée peut me rembourser ça ? Non, donc il faut des fois être un clairvoyant », a-t-il répondu à l’un des journalistes.
Sur les dispositions sécuritaires, l’artiste a rassuré que toutes les dispositions pour la bonne marche de cet événement sont prises, tout en ajoutant que Zion city, ce n’est pas le Palais du Peuple, ni l’esplanade. Là-bas, c’est un petit stade de 1500, maximum 2000 personnes qu’on peut contrôler. Donc, il y aura des baudi gars, la gendarmerie et la croix rouge. Tout sera bien ordonné et comme il le faut.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com
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