Les habitants du quartier Sans Fil, dans la commune de Kaloum se sont réveillés ce mercredi 9 mai 2018, avec la découverte d’un corps sans vie d’un nouveau-né à quelques mètres du stade de proximité de leur quartier. Après cette découverte macabre, les services de sécurité (gendarmes) ont été alertés. Ils sont venus sécuriser les lieux du drame.
De leur côté, l’OPROGEM avait dépêché le chef de protection des Droits de l’Enfant à la Direction générale de l’OPROGEM, Lamine Diaby à venir constater.
Interrogé sur les lieux, Lamine Diaby explique : « Nous avons constaté effectivement la présence d’un corps sans vie d’un nouveau-né dont le cordon ombilicale n’a pas été coupé ; nous allons diligenter une enquête de voisinage par rapport à cet acte criminel. Car, aujourd’hui ce phénomène est devenu récurrent dans notre pays. Nos sœurs acceptent de concevoir et après l’accouchement elles préfèrent se débarrasser de l’enfant de n’importe comment en le jetant au bord de la mer et en leur otant la vie. Je lance un appel pressant à l’endroit de la population guinéenne à qui je demande de rester très vigilante par rapport aux filles ou aux femmes qui sont en grossesse et qu’un jour on voit la grossesse disparaitre sans enfant et pour ça, il faut une vigilance nationale », a-t-il conseillé.
Même si c’est le premier cas qui a été découvert dans ces lieux, les habitants du quartier Sans fils vivent dans une insécurité, cela malgré qu’ils soient à côté d’un camp militaire et d’un Escadron de la gendarmerie. C’est le cas, d’Habibatou Bangoura, infirmière de profession, elle raconte sa vie : « je loge à quelques mètres des lieux où le nouveau-né été retrouvé, c’est-à-dire dans la cité sans fil, mais si vous sortez ici à partir de 22 heures, vous verrez du n’importe quoi ici. Nous sommes dans une insécurité totale ; il y’a des personnes qui viennent pour enlever des sacrifices au bord de la mer ».
S’agissant du nouveau-né, l’infirmière a donné des éléments d’explication : « ce bébé n’a pas été accouché dans un hôpital, sinon on aurait enlevé le cordon ombilicale. Et c’est un enfant normal, tous ses organes sont au complet, c’est une fille, elle a été accouchée dans cet entourage ou dans une maison. On ne devrait pas jeter cet enfant là. On aurait dû l’envoyer dans une cours lui donné à une famille », a-t-elle souhaité.
Oumar M’Böh pour Aminata.com
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