
Emploi : cette mesure qui laisse peu de chance aux jeunes
L’accès à l’emploi en plus d’être un casse –tête chinois en Guinée présente des aspects qui restreignent la possibilité d’avoir un travail pour les jeunes. C’est notamment, l’exigence d’une expérience préalable de 5 à 10 ans alors que celle ci ne peut s’acquérir qu’en ayant la main à la pâte.
Aziz Diallo pense que cette exigence est une subtile façon de mettre à l’écart les jeunes.
« personnellement, je dirais que c’est une question de décourager les jeunes en quête d’emploi, on ne peut pas fraichement sortir de l’université et avoir une expérience de 5ans , on ne peut pas sortir avec la théorie et la pratique »
Sans jamais avoir postulé quelque part Algassimou Diallo qui s’est converti à autre chose explique pourquoi ? il n’a jamais misé sur un emploi proposé par une tierce entreprise :
« je n’ai jamais été confronté à ce genre de fait car je ne suis pas prêt à ça et je sais que j’ai peu de chance d’y être retenu »
Dans certaines entreprises locales notamment étatiques, parfois les stages sont éternels et longs de plusieurs années plus d’une décennie parfois Algassimou pointe un doigt accusateur sur la méchanceté des responsables et leur égoïsme et la naïveté des jeunes en quête d’emploi qui voient leur espoir se muer en cauchemar et désillusion.
Aziz Diallo, sur la même question blâme les entreprises qui exploitent mais n’omet pas de souligner le rôle de ceux qui sont exploités dans leur propre malheur.
Pour finir, il propose aux jeunes et femmes dans cette situation :
« Si tu arrives à faire un stage de 5 mois sans obtenir un contrat de travail , il fut quitter et chercher à faire autre chose. »
Il faut noter que dans l’obtention des stages, les filles subissent un harcèlement à toute épreuve de la part des chefs d’entreprise qui monnayent l’emploi contre le charme des postulantes, tandis que les rares garçons qui trouvent où s’accrocher sont transformés en coursier de service.
Ousmane K. Tounkara