
Dinguiraye: un poste de santé abandonné en face d’un cimetière
Le poste de santé est situé dans la commune urbaine de Dinguiraye, quartier Manden juste en face du cimetière Tintikolè dans un même lot de parcelle non clôturé.
Inauguré depuis le 03 mars 2017 par l’autorité préfectoral le préfet lieutenant -colonel Mamadou Lamarana Diallo, ce poste de police est abandonné non seulement par les autorités sanitaires, préfectorale, communales et la communauté à la base.
Ce poste de santé qui n’a ni clôture, ni d’électricité et ni point d’eau est financé à plus de trois cent soixante millions de franc guinéen (360 000 000 GNF).
Un citoyen assis basé dans cette localité a préféré garder l’anonymat en donnant les raisons de l’abandon: « d’abord c’était un terrain que la commune m’avait vendu avant de le retirer de force quelques années après sans oublier la prison que j’ai faite qui abrite aujourd’hui le poste de santé. C’est le péché et l’esprit du cimetière ».
Le chef de centre de santé urbain de Dinguiraye Almamy Camara explique : « le poste de santé de Manden relève du centre de santé urbain qui est sous ma tutelle. Le lieu est inapproprié qui fait face au cimetière et sur une coline. Même si tu es à l’intérieur du poste de santé, tu vois à tout moment les gens creusent des tombes. Un seul agent de santé affecté à ce poste qui est même en congé technique, qu’on peut utiliser ailleurs ».
Pour la Direction Préfectorale de Santé (DPS) Dr Fama Kourouma suppliant médecin chargé de maladie « c’est l’emplacement qui fait défaut et très exposé. Sans aucune étude au préalable des autorités, le non-respect de la carte sanitaire. La commune urbaine a besoin d’un centre de santé en lieu et place d’un poste de santé ».
Monsieur Wann du comité de gestion du centre de santé urbain a affirmé que « c’est un manque de concertation par les autorités communales et préfectorales, il y’ a tellement de lieux approprié pour abriter le poste de santé s’ils avaient associé la communauté et les spécialistes de santé ».
Oumar Barry témoigne en ses termes « le jour de l’inauguration, un citoyen en demandant au préfet s’il y’ a une morgue, sa réponse était de dire voici le cimetière ».
Ibrahima Sall pour Aminata.com
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