
La date butoir pour déguerpir les habitants de la décharge d’ordure Combos située dans la commune de Ratoma a pris fin ce jeudi 10 mai 2018. Cet ultimatum a été lancé depuis plusieurs jours par le ministre de la ville et de l’habitat Ibrahima Kourouma. Suite à cette situation, un reporter d’Aminata.com, s’est rendu sur les lieux pour interroger certains citoyens environnants.
Mamadou Saliou Diallo, l’une des victimes rencontré assis devant sa maison exprime sa désolation » aujourd’hui je ne suis pas content du tout. Je suis assis ma maison est en train d’être décoiffée, les bois emportés, les bagages dehors et bientôt la saison pluvieuse est-ce que nous allons continuer à passer la journée sous le soleil et la nuit à la belle étoile c’est grave . Surtout la grosse question qui se pose où nous allons habiter. Depuis cette annonce nous sommes très inquiets de cette décision malgré que nous ne pouvons pas résister devant l’État. Mais, il devrait prendre des dispositions pour des mesures d’accompagnements parce que nous sommes tous guinéens ».
De son côté , Alpha Mamadou Barry, cette question de déguerpir les citoyens de cette localité de combos devrait se faire dans les règles de l’art malgré qu’ils peuvent contrer les décisions du gouvernement.
Selon lui, cette façon de leur faire quitter se passe dans des conditions normales . Si non vivre à côté des ordures c’est d’ignorer la santé. parce que pendant toute la journée et la nuit cette fumée qui se dégage provoque beaucoup de maladies.
Dans le même registre, Alpha Amadou Barry, précise »À l’instant même que je vous parle les femmes sont en train de préparer au milieu du carrefour Dabomdi rails devant la gendarmerie. Si le gouvernement nous donnait un lieu on serait déjà quitter ».
Plus loin, le citoyen Barry, a souligné le problème c’est quoi ? » bientôt le mois de ramadan pour les musulmans que nous oublions maintenant à cause de cette situation. Nos pensées c’est seulement où dormir avec nos enfants et nos femmes, c’est notre souci majeur aujourd’hui alors l’État devrait comprendre que nous sommes tous guinéens dans ce pays, il n’a qu’à trouver un lieu pour nous loger ».
Par ailleurs ,même les écoles qui sont dans le cercle du deguerpissement ne sont épargnées pour le directeur du groupe scolaire Franco-arabe Rahama (RFA), » la croix rouge qui se trouve sur le mur de notre école c’est une preuve pour démolir notre école et cela empêche les élèves et enseignants de fréquenter les salles de classes. Aussi les parents d’élèves sont mêmes inquiets du sort de leurs enfants à quelques mois des examens nationaux » souligne t-il.
Zeze Enema Guilavogui pour Aminata. com
Tel:(+224) 622 34 45 42ze
zeguilavogui661@gmail.com