
Le congrès électif pour la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante de la Fédération guinéenne de football est prévu pour le 30 avril prochain. Il s’agit d’une élection à multiples enjeux sur l’avenir du football guinéen. Les cartes se sont rabattues ces derniers jours depuis l’annonce de la candidature de l’homme d’affaires Kerfalla Person Camara (KPC).
Antonio Souaré placé auparavant comme ultra-favori dans cette élection a vu sa chance d’être reconduit s’effondrer comme des châteaux de cartes. Comme on pouvait s’attendre, l’espoir s’est vite tourné aux désillusions. La rentrée de KPC, cette grosse pointe du football guinéen dans la danse constitue depuis un cauchemar pour le président sortant. Depuis, l’équipe sortante dont le mandat a expiré depuis le 28 février dernier multiplie des manœuvres dilatoires et frauduleuses pour tenter de truquer les élections à venir.
Le dernier cas en date est l’annonce à travers un communiqué de presse d’un appel à candidature pour la mise en place des commissions électorales et de recours. Cet acte de l’organe de gestion sortant révèle plusieurs anomalies.
Comme nous l’avons annoncé, le mandat d’Antonio Souaré et de son équipe a expiré depuis le 28 février dernier. Pourtant, le communiqué a été rédigé 48 heures auparavant avant l’expiration de leur mandat. La décision est mal perçue par les protagonistes d’en face car, il s’agirait pour certains d’un acte illégal.
Pour une bonne transparence de l’élection, le bureau exécutif sortant ne doit pas se mêler de l’organisation du scrutin à plus forte raison la mise en place de la commission électoral devant organiser le vote. La transparence de l’Assemblée élective risque d’être entachée. Et jusqu’ici, rien ne rassure que la procédure pour la mise sur pied de l’organe chargé d’organiser les élections sera transparente. Antonio Souaré pourrait favoriser des hommes qui lui sont favorables à se hisser dans l’organe électoral. Aucun garde-fou n’est pour l’instant mis pour assurer une transparence dans la sélection des membres de ces commissions.
Comme vous pouvez aussi le constater, dans le communiqué aucun critère ne s’accentue sur la moralité des postulants. Pourtant, pour une élection aussi importante, la moralité des membres devrait être d’une exigence stricte. Le bureau sortant a-t-il sciemment omis cet aspect dans le but de favoriser ses postulants qu’il pourrait fabriquer de toute pièce ? Rien n’est moins sûr. En attendant, tous les protagonistes de ce scrutin crucial doivent être très exigeants sur les démarches concernant la mise en place des commissions électorales et des recours.