
Conakry : une puce Orange revendue à 35.000 FG aux abords et à l’intérieur de l’hôtel « Grand Hôtel Central »
Une puce Orange coûte excessivement chère aux abords et à l’intérieur de l’hôtel « Grand Hôtel Central », situé en plein cœur de Kaloum. 35.000 francs guinéens, c’est le prix. La vente est opérée par des jeunes ambulants. Ce, en complicité avec les tenants dudit hôtel notamment ceux de la réception. C’est ce qui ressort du constat d’un de nos reporters.
Notre journaliste a découvert cette arnaque à travers une scène dont il a été témoin. Deux burkinabés en provenance d’Abidjan, arrivent au Grand Hôtel Central de Conakry. Ils étaient accompagnés de deux guinéens qui leur servaient de guide. A la réception, ils présentent leurs passeports. Cela amène la réceptionniste à penser que les deux autres avec eux, étaient aussi des étrangers.
Alors qu’elle expliquait aux deux burkinabés les frais d’occupation des chambres dudit hôtel, l’un d’eux demande à avoir une puce Orange. La jeune femme appelle le vigile posté à l’entrée et lui dit de faire venir un revendeur. Chose vite faite. Le désireux demande : « C’est combien une puce ». « 35.000 francs guinéens », répond l’ambulant.
Surpris du prix entendu, l’un des guides de deux burkinabés qui est guinéen, réagit: « Tu nous crois des fous? Je suis autant guinéen que toi. Depuis quand une sim est à 35.000? Une puce Orange est à 5000 francs en agence et 10.000 dans les points de vente privés ». La réceptionniste intervient en disant: « Monsieur, calmez-vous! Ici, c’est ça le prix. Calmez-vous! Le jeune n’a fait que vous dire prix d’une sim dans cet hôtel. On sait que vous, vous êtes guinéen. Mais ici, c’est ça le prix ».
Cette intervention de la réceptionniste irrite le guide et amène celui-ci à marteler : « Ne dites pas ça! Je connais bien le prix d’une puce. C’est à 5000 francs guinéens. Vous ne pouvez pas me dire qu’une sim est à 35000. Ça, c’est de l’arnaque. Vous tuez les étrangers ici. Vous êtes malhonnêtes ».
Constatant qu’ils ont failli être escroqués en complicité avec la réceptionniste, les deux burkinabés changent d’hôtel pour leur séjour. Ils étaient à Conakry pour une mission de l’AOTAH. Cette organisation œuvre pour la fluidité du commerce du bétail et des céréales entre les pays de l’Afrique de l’ouest.
Oury Maci Bah pour Aminata.com
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