Selon les organisateurs, au jour actuel, le respect des droits des enfants est toujours dans l’optique des objectifs de la CEDEAO pour atteindre la coopération et l’intégration des quinze États membres et contribuer au progrès du continent africain en élevant le niveau de vie de ses peuples.
« La prise en compte des enfants et de leurs droits est une prérogative essentielle pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale ainsi que pour le respect, la promotion et la protection des droits de l’homme. Également, le développement économique de la région est favorisé par un environnement pacifique et libre des souffrances et violations dont les enfants sont victimes. L’harmonisation des politiques et l’intégration des programmes qui investissent sur les enfants permettent d’assurer la démocratie, la stabilité, la paix, la sécurité et un développement durable. En dépit des efforts, la violation des droits des enfants au niveau régional concerne encore tous les domaines : la malnutrition et la pauvreté, l’accès à la santé et l’éducation, les exploitations sexuelles et les pires formes de violence, le trafic et le travail d’enfant, la mendicité, la disparité de genre, la faiblesse de réponses judiciaires et le non-respect des conventions et traités internationaux sur les droits des enfants. Dans la zone géographique regroupant le Sénégal, le Mali, la Guinée, la Guinée- Bissau, la Gambie et le Niger des milliers d’enfants sont victimes de violations de leur droit à une protection. Ces enfants sont victimes d’abus sexuels, de trafic, de travail dangereux, d’exploitation notamment avec la mendicité, de violences familiales, d’abus sexuels, de pratiques nuisibles telles que les mutilations génitales féminines, les mariages forcés et précoces et autres violences », ont-ils fait savoir.
Pourtant, en ratifiant presque tous les instruments juridiques relatifs à l’enfance et en les intégrant dans leurs Constitutions, le Sénégal, le Mali, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Gambie et le Niger ont clairement manifesté leur volonté politique et leur engagement à garantir à tous les enfants un environnement protecteur qui les met à l’abri de toutes formes de maltraitance et de risques. D’où, selon eux, l’importance du PAPEV.
À les en croire, le présent projet a pour but de développer une approche pluridimensionnelle globale assortie de systèmes forts et de structures d’appui à l’éradication de ce syndrome dans l’espace CEDEAO et à créer un environnement protecteur des enfants vulnérables. Le projet aura à proposer une stratégie visant à combattre le problème des enfants de la rue, qui emploie un juste équilibre, car le syndrome est lié à des actes religieux et traditionnels mal fondés.
Au niveau des pays bénéficiaires, il sera institué des Comités Nationaux de Pilotage (COPIL), présidés par les autorités publiques issues des départements ayant un mandat sur la protection de l’enfance. C’est dans ce sens que s’inscrit l’organisation de la première rencontre du COPIL- Guinée.
À leurs dires, cette rencontre constitue une opportunité pour permettre aux différents membres d’être informé sur l’approche d’intervention du projet PAPEV, d’échanger et de nouer des relations de collaboration dans le cadre du PAPEV d’une part, et d’autre part, dans le cadre de la protection des enfants en Guinée.
Présenter le projet PAPEV en vue de renforcer ses approches; Préparer la contextualisation des activités prévues dans le projet; Analyser avec l’ensemble des membres la dynamique de coordination du COPIL; Créer les conditions propices à l’atteinte des objectifs du projet à travers la consolidation des relations de travail entre les différentes parties prenantes à la mise en œuvre du projet sont les principaux objectifs.
« Le projet PAPEV est présenté et ses approches sont renforcées; La contextualisation des activités prévues dans le projet est préparée; La dynamique de coordination du COPIL est analysée par l’ensemble des membres; Les conditions visant à l’atteinte des objectifs du projet à travers la consolidation des relations de travail entre les différentes parties prenantes à la mise en œuvre du projet sont créés », sont les résultats attendus.
Les participants à cette rencontre du COPIL du projet PAPEV sont : les agences du système des nations unies (SNU), les représentants de l’Assemblée nationale (commissions des lois, des affaires sociales et jeunesse), des directions techniques de l’Etat et institutions publiques, des organisations de la société civile guinéenne, des représentants de l’ambassade d’Italie et de la CEDEAO.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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