
Le président guinéen, Alpha Condé pense qu’il est temps d’accélérer la mise en place des forces armées africaine pour la protection de l’Afrique contre le terrorisme. Il a intervenu ce matin, chez nos confrères de france24 suite à l’attentat survenu dimanche nuit à lundi 14 août 2017, dans la capitale burkinabée, Ouagadougou.
Joint au téléphone, le président guinéen a d’abord indiqué que c’est un grand sentiment profond tristesse, de révolte et de compensions à l’égard du peuple burkinabé, ça montre l’importance de rendre opérationnel la force armée de lutte contre le terrorisme en Afrique.
« Parce que vous voyez le terrorisme attaque toujours aux référents présenté par des expatriés de l’étranger. Non seulement pour porter atteinte à la vie des populations mais aussi à l’économie du pays. Mais nous regrettons que dès que cela arrive, des pays demandent toute suite à leurs citoyens d’éviter ces pays là. C’est ce qui est aussi aggrave. Donc c’est extrêmement important pour nous aujourd’hui d’écrire auprès de nos partenaires de la France, les Etats Unis et l’Allemagne etc. pour qu’on accélère la mise en place des forces armées africaines. Afin que les africains puissent eux même d’abord être en première ligne pour défendre la sécurité de nos citoyens et des expatriés avant de trouver les 400 millions d’euro qui manquent pour rendre ce projet opérationnel », a-t-il déclaré.
Pour accélérer cette mise en place et trouver ce fond nécessaire pour cette force qui lutte dans toute la région contre le djiadiste, Alpha Condé a souligné que les pays membres ont déjà fait un effort financier, ils vont demander aussi au nom de l’Union Africaine aux autres pays de faire un effort. Mais il est extrêmement important que des partenaires, c’est-à-dire les grandes puissances comprennent qu’il est une nécessité de trouver non seulement ces 400 millions mais de renforcer aussi le système de renseignement et les moyens militaires.
« Le Burkina est encore victime après le premier attentat de 2016, il est extrêmement difficile, parce qu’ils sont en frontière avec le Mali et le Niger, aujourd’hui les terroristes ne sont pas seulement des touarègues, mais c’est aussi tout le monde, vous avez des mandingues des peuhl, des mossis etc. c’est quelque chose qui est difficile à contrôler si on n’a pas un service de renseignement extrêmement performant. Donc tout le monde doit prendre conscience aujourd’hui. Nous au niveau de l’Afrique, nous sommes vraiment désolés pour nos frères. On va voir ce que nous pouvons faire au niveau de l’Union Africain, peut être assuré la mise en place de la protection africaine à l’attente mais aussi lancer un appel à nos partenaires pour que réellement chacun sache que la sécurité de l’Afrique est la sécurité du monde. Que tout le monde se donne la main et l’Afrique en première ligne d’abord ».
Concernant des nouvelles propositions pour que l’Union africaine prenne des mesures dans la lutte contre le djhiadisme, le président en exercice de l’Union Africaine, a laissé entendre qu’ils ont prévu la création d’une armée africaine en attente. Ils vont voir après ce que cette armée peut intervenir en cas de crise.
« Nous allons donc accélérer la mise en place de cette armée. Nous avons des pays comme l’Algérie, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Egypte qui ont des moyens logistiques. Donc, tous les pays africains peuvent mettre des troupes à la disposition de cette force à l’attente et ces pays peuvent dans un premier temps assurer la logistique en attendant que les autres ne commencent à nous accompagner. Il faut que l’Afrique prenne elle-même sa responsabilité au niveau de l’Union africaine pour la sécurité des africains. Bien sûr, il est nécessaire que nous collaborions avec la France, l’Allemagne, les Etats-Unis et tous les grands pays. Parce qu’aujourd’hui, le terrorisme est devenu est phénomène mondial et l’Afrique est le point faible. Donc c’est extrêmement important que nous même nous prenons nos responsabilités ».
Cet attentat qui selon nos sources a fait 18 morts et plusieurs blessés intervient une année après de celui qui avait eu lieu au restaurant de l’hôtel Cappuccino à Ouagadougou. A l’époque, il y a eu trente morts dont vingt deux étaient de nationalités étrangères.
Ibrahima Sory Barry pour Aminata.com