Affaire passeport fichu de Djani Alfa : l’artiste pointe le doigt accusateur à Charles Wright
La nouvelle a fait la Une des réseaux sociaux. Djani Alfa est désormais en difficulté de voyager d’un pays à un autre. En cause, la signalisation de son passeport à l’interpool comme un document volé. Pour l’artiste, l’auteur est l’actuel ministre de la justice, Charles Wright. Il l’a dit dans une interview exclusive qu’il a accordée à nos confrères d’Africaguinee.com.
Djani Alfa indique que son mal entendu avec Charles Wright a débuté en juillet 2022. « J’avais été arrêté sur ordre du procureur général de l’époque pour injures publiques alors qu’aucune plainte n’avait été déposée contre moi. Après quelques jours de détention, il y a eu un procès et j’avais été acquitté. Je devais maintenant me rendre à Paris pour mon concert au Bataclan. Mais le hic est que j’avais une interdiction de voyager. Etant donné que c’était lié au procès que nous venions de gagner, mon avocat a demandé à ce que cette interdiction soit levée. Mais le procureur général (Charles Wright) de l’époque qui d’ailleurs est devenu ministre de la justice le même jour, a catégoriquement refusé que l’interdiction soit levée à l’aéroport de Conakry. J’ai donc dû utiliser le terrain pour honorer mes engagements à Paris. Dès qu’ils se sont rendus compte que j’ai réussi à sortir du pays, ils se sont amusés à déclarer mon passeport volé. Donc, ils l’ont fiché chez Interpol. Cela va donc au-delà de la Guinée et de l’espace CEDEAO », explique l’artiste.
Contrairement aux nouvelles qui ont circulé sur les réseaux sociaux, Djani Alfa n’est pas interdit de voyager dans l’espace CEDEAO et dans le reste de la planète. Selon lui, c’est plutôt son passeport qui est devenu un problème majeur. « Dans ce contexte, voyager devient donc un risque inestimable pour moi. Partout où je vais, c’est des heures et des heures d’interrogatoire, dans les aéroports et bureaux d’Interpol, comme si je suis un bandit de grand chemin », précise-t-il.
Djani Alfa n’est pas que seulement artiste. Il est aussi activiste de la société civile. À travers le FDNC dont il est membre, il apparaît comme un adversaire politique aux jeux du régime en place. D’ailleurs deux de ses collègues de cette organisation dissoute, sont toujours en prison. Il s’agit de Foniké Mengué et d’Ibrahim Diallo. Leur attestation fait suite à la toute première manifestation de rue de ladite organisation contre le CNRD.
Oury Maci Bah pour Aminata.com
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