
Actualité guinéenne : Résumé de la journée du lundi 10 octobre 2022
Ce lundi, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Ils étaient au nombre de 11/12 accusés présents dans la salle d’audience dont l’ex-président de la transition, Moussa Dadis Camara.
D’entrée, la cour s’est penché sur les demandes des avocats de la défense dont celle relative à la nullité de l’ordonnance de renvoi, la libération ou la mise hors de cause de Blaise GOUMOU, la libération ou au moins le placement en résidence surveillée de Moussa Dadis CAMARA, l’évacuation sanitaire de Toumba, l’irrecevabilité des parties civiles. Globalement, ces demandes ont été rejetées par la cour.
Sur certaines de ces différentes préoccupations, les juges ont décidé ce qui suit :
– L’ancien Président Moussa Dadis Camara restera en prison jusqu’à la tombée du verdict qui le fixera sur son sort ;
– Aboubacar Sidiki Diakité (Toumba) ne bénéficiera pas d’une évacuation sanitaire comme le souhaite ses avocats.
Le Colonel Moussa Tiégboro Camara est passé à la barre pour répondre aux questions des avocats de la partie civile et des représentants du ministère public. L’ancien Secrétaire d’État chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le grand banditisme a plaidé non coupable en affirmant ceci : »je n’ai jamais tué ni donné l’ordre de tuer. » Il dit avoir plutôt secouru les leaders politiques présents au stade le jour des évènements, notamment Cellou Dalein Diallo, Bah Oury et feu Jean-Marie Doré. Il a aussi déclaré avoir vu son co-accusé Aboubacar Sidiki Diakité, alias »Toumba » au stade pendant les événements.
Toujours sur le plan judiciaire l’ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène publique le général à la retraite, Médecin Rémy Lamah a comparu dans la soirée devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), pour des faits présumés de »corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle de marchés publics et complicité. » Les faits remontent à 2015 dans la « résiliation » du contrat de livraison des kits d’accouchement par césarien avec la société ZMC. Devant la cour, le général Lamah a nié en bloc les faits.
L’actualité a aussi été marquée par une perturbation des programmes de la radio FIM FM. En effet, la Direction générale de ce médias a publié un communiqué annonçant la non tenue de sa célèbre émission « Mirador » qui avait pour invité le leader politique Cellou Dalein Diallo, pour dit-elle des raison de « pression politique » qu’aurait subi son Président de Conseil d’Administration.
Quelques heures après la diffusion de ce communiqué signé de la direction générale, le président du CA s’est aussi fendu d’un communiqué dans lequel il dement avoir subi de pression venant de qui que ce soit et réaffirmé l’indépendance dudit média.
Cette polémique a alimenté les commentaires et réactions courant toute la journée. Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Ousmane Gaoual Diallo a diffusé un communiqué dans lequel, il a accusé la direction générale du média d’avoir préféré l’aventure d’une victimisation sans fondement car selon lui il n’y a eu aucune pression politique venant des autorités.
Cheick Alioune!