
Le 23 décembre 2009 s‘éteignait le General Lansana Conté, affaibli par l’âge et la maladie et 24 ans de commandement sans partage à la tête de l’état Guinéen.
En ce jour anniversaire de cette autre date marquée à la pierre blanche de notre pays des citoyens ont bien voulu restituer à l’histoire ce qu’ils croient voir de l’homme du 3 avril 1984.
Abdoulaye Barry, enseignant estime que l’homme n’était pas psychologiquement prêt à assumer de telles fonctions :
« Son arrivée avait suscité beaucoup d’espoir chez les populations mais étant un militaire de carrière, il n’était pas préparé, le pouvoir lui est tombé dessus, je me souviens qu’un guinéen de la Diaspora avait voulu indexer cette tare mais a dû renoncer devant l’euphorie que son avènement avait alors suscité. »
Commandant à la retraie, Amadou Bailo Bah se focalise sur l’humanisme du défunt général :
« Lansana Conté est humain, c’est lui qui a donné l’ouverture à ce pays, il a proclamé a démocratie sans mesure d’accompagnement, ce qui a emmené le libertinage…
Il a aimé sa nation quand tu voulais des problèmes, il disait je ne veux pas de problème laissez-le. »
Cependant, vers la fin de son magistère, certains cadres en qui ils avaient confiance lui ont planté un poignard dans le dos dixit Abdoulaye Barry
« Quand on lui apporte un projet, il regarde, il dit c’est vous qui connaissez hein ! Si ‘est bn pour le pays je signe, si ce n’est pas je ne signe pas mais si un président n’a pas un esprit de discernement il ne devait pas être où il était. »
10 ans après sa disparition, l’ombre du vieux General plane toujours sur la Guinée. En lus d’être considéré comme le père de la démocratie guinéenne, les trois présidents qui se sont succédés après lui ont en commun de reconduire les mêmes cadres qu’il avait eu le malheur d’approcher.
Né en 1934 à Moussayah, c’est en 1955 que l’homme a été incorporé à l’armée française.